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VoilĂ une ville qui ne vous fait pas languir
Albert Londres

La ville

Phnom Penh, à la fois paisible et trépidante, est particulièrement attachante. Sa situation à la confluence du Tonlé Sap et du Mékong fait tout son charme, notamment grâce au quai Sisowath qui surplombe le Tonlé Sap sur près de deux kilomètres. Son charme réside également par l’absence de gratte-ciel au contraire des autres capitales d’Asie du sud-est.



Phnom Penh offre au voyageur de multiples visages : ses traditions au quotidien, son héritage colonial lié au protectorat français, et sa jeunesse branchée.




Phnom Penh retrouve aujourd’hui de son lustre et s’ouvre à la modernité avec l’apparition d’hôtels tendance, de restaurants design et de bars branchés.



Le quai Sisowath est un endroit très agréable de jour comme de nuit; il permet à la fois de s’oublier dans la contemplation du fleuve et d’embrasser la vie et l’animation de ses abords, marchands ambulants, passants oisifs ou pressés, lieu de rendez-vous le soir pour se retrouver autour d’un foot ou d’une bière ou d’un picnic.


Phnom Penh offre l’occasion d’un séjour chargé d’histoire, parfois tragique.
S 21
A la fin des années 1960, le Cambodge connait une grave guerre civile opposant le président Sihanouk à une formation politique communiste montante, le Kampuchéa Démocratique dont les membres se font appeler : les khmers rouges !


En 1975, quelques temps après le retrait des forces américaines du Viêt Nam et de la frontière cambodgienne, les khmers rouges s’emparent de Phnom Penh, chassent le gouvernement en place et installent un nouveau régime avec à leur tête le frère « Pol Pot ».


La folle purge menée par les khmers rouges dure quatre ans, allant jusqu’à se retourner contre certains cadres du parti. Au total, le régime de Pol Pot a tué 40% de la population cambodgienne !


Dans les années 1970, le Cambodge a connu l’une des révolutions les plus violentes au monde. Mais l’horreur, on l’a découvert à Phnom Penh, la capitale cambodgienne. C’est à la prison de Tuol Sleng, aussi appelée S-21, en plein coeur de la ville que Pol Pot a fait déporter, torturer et exécuter les « ennemis » du régime des khmers rouges.
Aujourd’hui, le bâtiment est devenu un musée destiné au devoir de mémoire.
Une visite qui fait froid dans le dos dans les entrailles d’une gigantesque machine de mort.

Tout de suite après avoir fait évacuer Phnom Penh, Pol Pot transforme le lycée Tuol Sleng en une prison d’Etat nommée S-21. Les ennemis de l’Angkar y sont emprisonnés et torturés pour obtenir de faux aveux. La majorité des personnes déportés à S-21 ne savent même pas ce qu’on leur reproche. En réalité, l’arrestation est en soit une preuve suffisante de leur culpabilité. Il ne reste plus aux khmers rouges qu’à leur soutirer des aveux pour signer leur arrêt de mort.


Phnom Penh heureusement ne se résume pas au S21 et donne l’occasion de visiter le Palais Royal et sa pagode.
Le Palais Royal

le Palais Royal est la demeure des souverains du Cambodge depuis sa construction. Dans une atmosphère calme et sereine, nous nous promenons à travers le complexe central pour admirer la beauté de l’architecture khmère tout en visitant des bâtiments emblématiques comme la salle du Trône ou la pagode d’Argent.

Nous garderons un excellent souvenir de Phnom Penh avec le regret de ne pas y rester plus longtemps. Il est temps de reprendre la route vers le sud direction Kampot et Kep.
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