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Des vacances en Italie, ça me botte
Gaëtan Faucer
Tout près de Nice à environ 55 kms se situe la station balnéaire de San Remo où le climat est particulièrement doux.
La ville est connue dans toute l'Italie pour son festival de la chanson italienne. Découverte en tant que station balnéaire par les Anglais, ce n'est pas un hasard si le premier hôtel, créé en 1860 et toujours en activité, s'appelle Londres.
Par la suite, on vit arriver dans la ville Maria Alexandrovna, impératrice de Russie, et Frédéric Guillaume, prince héritier d'Allemagne, entraînant derrière eux la crème de l'aristocratie européenne.
Vers la fin du XIXe siècle poussèrent des hôtels, des villas, un casino, des équipements sportifs, des parcs et des jardins. En même temps la construction de serres modifiait le paysage autour de la ville et faisait de San Remo le marché aux fleurs le plus important d'Italie.
Aujourd’hui de plus en plus de serres semblent abandonnées; fleurs, cactus, succulentes ont pourtant fait la réputation de San Remo.
Le centre historique de San Remo est appelé la Pigna (« pomme de pin ») à cause de sa forme allongée et intérieurement tortueuse qui s'enroule autour de la colline. Ce quartier médiéval a été construit en anneaux concentriques pour le rendre inaccessible aux attaques des pirates et des Sarrasins qui terrorisaient la côte lors de fréquentes incursions.
Au hasard à travers les ruelles on découvre l'église de San Sebastiano, la Piazzetta dei Dolori et la Casa Manara où séjournèrent le pape Paul III et Napoléon.
Véritable particularité architecturale, surprenante découverte exotique au cœur d'une ville typiquement méditerrannée, l'église russe orthodoxe de la ville de San Remo surprend.
Exotique contraste entre l'église russe aux allures de place rouge et le palmier qui la surplombe, cette église a été érigée au début du XXème siècle par les riches russes de la jet-set de l'époque qui venaient à San Remo l'hiver, profiter de la douceur du climat.
Le dimanche se termine et il est temps pour nous de rejoindre Grasse par la côte, non sans marquer une pause à la frontière pour faire le plein de tabac.
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